Rassemblement de Huttenheim le 12 octobre
300 IDR (Intervenants de Religion) se sont retrouvés à Huttenheim pour une journée pédagogique organisée par le service de l’Enseignement de la Religion à l’école.
Ce temps de formation et de convivialité s’est déroulé en présence de Mgr Christian Kratz, évêque auxiliaire et accompagnateur du SDEC (Service de l’Enseignement Catholique). Les IDR ont été accueillis par le père Christophe Sperissen, directeur du Service de l’Enseignement de la Religion.
Dans un décor automnal, en lien avec la Semaine du Goût, le père Sperissen a fait une présentation de l’équipe pédagogique, puis a rappelé l’importance de ce grand rassemblement. La dernière rencontre commune à tous les IDR avait eu lieu le 5 septembre 2018, date à laquelle les nouveaux contenus de l’enseignement avaient été promulgués par Mgr Ravel.
Christophe Sperissen a souligné l’impact du temps du Covid sur le travail des IDR et en réponse, leur capacité d’adaptation et leur professionnalisme face aux contraintes d’organisation au sein des écoles. Il a ensuite présenté une synthèse de trois questions qui leur avaient été posées lors des journées de pré-rentrée : leurs joies en tant qu’IDR (personnelle et pour les élèves), leurs convictions ainsi que leurs besoins et attentes.
Ce temps de formation a également été l’occasion de rappeler les fondamentaux liés à la posture de l’IDR qui se calque sur le livret de la posture de l’enseignant. Il a également rappelé que l’IDR est toujours missionné par le service diocésain et que celui-ci travaille en lien avec le service de l’ERE qui a en charge le recrutement, la formation, les programmes d’enseignement ainsi que le suivi pédagogique.
Christophe Sperissen a ensuite procédé à une lecture de quelques paragraphes du nouveau Directoire pour la catéchèse édicté par le conseil pontifical pour la Promotion de la Nouvelle Évangélisation. Ces paragraphes issus du chapitre consacré à l’enseignement catholique de la religion à l’école montrent la pertinence d’orientations prises il y a quelques années déjà en Alsace.
Les IDR se sont retrouvés en atelier de réflexion inspiré par la semaine du goût. Ils ont mis en avant les ingrédients indispensables pour donner de la saveur à l’ERE et les recettes à tester.
Le regard du directeur de l’ERE
Pour Christophe Sperissen, les enjeux d’une telle journée sont avant tout de « faire corps ». Il poursuit : « Les IDR ont bien répondu à l’appel. Le but est de passer un moment agréable tout en soignant l’aspect formation, avec des ateliers permettant à chacun d’apporter sa complémentarité. Par rapport au regard porté sur l’ERE en général : « Notre monde bouge et il est nécessaire de savoir s’adapter pour trouver la voie juste. D’où l’importance du travail autour de la posture de l’IDR, qui sera la thématique de l’année ».
Il souligne par ailleurs l’importance des bonnes relations de travail avec les services du rectorat. Quant aux projets et défis pour le Service de l’ERE, il met en avant le travail à faire sur les passerelles à l’entrée en CP et du CM2 vers la 6ème. « Un important travail de communication est à mener pour bien faire comprendre aux parents ce qu’est l’ERE ». Il évoque aussi un travail d’analyse des chiffres.
La diminution du nombre d’élèves peut avoir des causes multiples (actualité, difficultés liées à une école, à un problème avec l’IDR…) Il est plus que jamais important d’essayer d’en comprendre les causes, pour essayer d’agir en conséquence .
Témoignages
La motivation et la joie des participants étaient palpables. Ainsi celle de Martine, IDR depuis plus de 20 ans : « j’ai toujours trouvé valorisant le fait d’enseigner la religion. C’est une façon de partager ce qui m’habite. Les relations ont toujours été bonnes avec les enseignants. Tout cela me booste et me rend heureuse. »
Pour Claudine qui enseigne la religion depuis plus de 25 ans, c’est « la fraicheur et la spontanéité des enfants » qui la motivent et lui donnent envie « d’apporter sa contribution en retour… »
L’ERE en chiffres :
> L’Alsace compte actuellement 424 IDR, dont 390 femmes, 26 hommes. Actuellement, 8 prêtres prennent en charge des heures d’enseignement de la religion à l’école.
> Un point à souligner : si une baisse des effectifs est constatée à l’entrée en CP, il n’y a pas de décrochage jusqu’au CM2.
> Toutes ces personnes rencontrent 40 489 élèves du premier degré chaque semaine dans l’école publique à travers 2718 heures de cours. Une réalité qui est loin d’être négligeable.