2S2C – Vigilance de rigueur

2 S comme Santé et Sport et 2 C comme Culture et Civisme

Jean-Michel Blanquer mise notamment sur le développement d’activités «sport, santé, civisme et culture (2S2C)» par les collectivités locales, pour permettre l’accueil des enfants en-dehors du cadre scolaire.

Ce dispositif soulève des questions à ce jour sans réponse :

– Comment s’instralle ce dispositif en Alsace ?

– Va-t-il perdurer au-delà de cette année scolaire ?

– Quelles sont les disciplines impactées qui risquent de sortir de l’enseignement classique ?

– Comment veiller à ce que la religion à l’école élémentaire ne soit pas « externalisée » contribuant à sa marginalisation ?

– Dans quelle mesure cela pourrait-il améliorer le statut des IDR ?


L’école de demain se dessine. Dans sa circulaire du 4 mai 2020 relative à la réouverture des établissements scolaire, le gouvernement a détaillé les différentes options offertes aux élèves. Certains élèves ont repris le chemin de l’école, d’autres poursuivent l’enseignement à distance, d’autres encore sont accueillis en étude si les conditions sont réunies. La quatrième option envisagée est celle du dispositif Sport-Santé-Culture-Civisme, ou 2S2C. Emmanuel Macron avait déjà évoqué cette nouveauté lors de la présentation des mesures destinées au secteur de la culture le 6 mai. Il avait notamment précisé que des intermittents du spectacle pourraient intervenir dans les écoles « une ou deux après-midi par semaine » devant « des petits groupes d’enfants ». Le président déclarait alors vouloir utiliser « cette période où l’école se rouvre différemment pour faire une révolution de l’accès à la culture et à l’art ».

Dispositif 2S2C : qu’est-ce que c’est ?

Ce dispositif d’appui à la reprise scolaire s’articule autour deux axes : un volet d’activités culturelles et un volet d’activités physiques. Comme le précisent le ministère des Sports et le ministère de l’Education, ces activités seront réalisées en petits groupes, sur le temps scolaire et en lien étroit avec les établissements scolaires, les communes, les associations culturelles et sportives du territoire, toujours dans le respect des consignes sanitaires. Il est précisé que son objectif est « la remise en forme physique et psychologique et le lien avec l’éducation à la santé après une période de confinement ». Autre but :  « retisser des liens entre les enfants entre eux » et « l’ouverture à d’autres activités sportives ».

Les professeurs d’EPS inquiets

Ce dernier point suscite l’inquiétude des enseignants d’EPS qui, dans une tribune publiée dans Le Monde, craignent que ce dispositif ne « remette en cause la place de l’EPS à l’école » et ne créé une concurrence « des professeurs d’EPS et des éducateurs sportifs employés dans les clubs ». La question se pose également pour les professeurs des disciplines artistiques, même si le ministère affirme que les activités des 2S2C « n’ont pas vocation à s’y substituer. »

Sport-Santé-Culture-Civisme : 100 communes signataires

Pour l’heure, le dispositif 2S2C est loin d’être généralisé. Il n’en est même qu’à ses balbutiements. Si les directives sont nationales, sa mise en œuvre est définie localement et les activités mises en place sont donc très variables d’une commune à l’autre. Selon Agnès Le Brun (ex-LR), porte-parole de l’Association des maires de France, citée dans les Echos, une centaine de communes ont signé la convention avec l’Education nationale pour leur mise en place. Toujours dans le quotidien économique, Benjamin Vételé (Génération.s), adjoint au maire de Blois, précise que ces activités seront « réservées aux besoins prioritaires. (…) Elles sont possibles, dès lors qu’elles ne concernent pas 50 % de la population scolaire totale d’une commune. »

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