Lors de cette journée d’étude, nous proposons de travailler sur la notion d’indifférence religieuse en tant que thématique sociologique à part entière, une thématique peu traitée en France et en voie d’émergence en Allemagne. L’objectif de l’atelier est de réunir les acteurs universitaires susceptibles de participer à un projet d’envergure sur cette problématique.
Partant des recherches actuelles sur la religiosité traditionnelle, les formes de spiritualité et les attitudes sécularistes, notre objectif consiste à montrer qu’il existe bien une forme d’indifférence qui se situe entre la sphère du religieux institutionnalisé, de la spiritualité et du sécularisme. Nous proposons par conséquent, une conception de l’indifférence religieuse n’exprimant ni une croyance religieuse ou spirituelle, ni le rejet du religieux ou spirituel.
Des recherches récentes, qualitative (Michon, 2011) et quantitative (Siegers, 2012), font émerger un profil « indifférent » aux questions religieuses ou spirituelles parmi les populations de l’Europe de l’Ouest sans que cela n’exclue des liens variables avec le religieux, le spirituel et la sécularité.
Il s’agit également de situer l’indifférence dans le contexte de la pluralité religieuse. Nous partons de l’hypothèse que l’environnement de l’individu joue plus que le cadre juridique et idéologique national de gestion publique du religieux sur le fait de développer une indifférence aux religions et à la spiritualité. Dans ce cadre, nous postulons l’homogénéisation de l’indifférence entre différents contextes nationaux.
Nous invitons les acteurs du monde académique, à une journée d’étude qui permettra, nous l’espérons d’échanger sur les formes, les caractéristiques et les conséquences de l’indifférence religieuse. Rassemblant des perspectives qualitatives et quantitatives en sociologie des religions, psychologie des religions, sciences religieuses et sciences de l’éducation notamment en France et en Allemagne, il s’agit d’opérationnaliser le concept d’indifférence, de le situer dans un contexte plus global et de le rendre fructueux pour un futur projet.
Pause de midi