Une discipline en Alsace. Pourquoi ?
Pour au moins trois raisons : L’histoire des hommes sur la terre, le vivre ensemble lié aux convictions des uns et des autres et le langage symbolique.
L’histoire, à travers le temps et l’espace, nous montre que rien n’est jamais définitif et encore moins lorsqu’il s’agit des courants religieux qui traversent les civilisations. Nous devons offrir à nos enfants les repères nécessaires pour comprendre le « D’où on vient » afin d’éviter le risque, un jour peut-être, de se faire dicter le « Où on va ! ».
Les convictions, au-delà de l’opinion, ne dispensent pas du droit d’éviter de dire n’importe quoi. Pour ce faire, il faut apprendre les principes du dialogue. Le dialogue va jusqu’à reconnaître à l’autre la possibilité de penser autrement et de l’exprimer dans le cadre de la légalité de façon juste et précise. À chacun d’apprendre à creuser, extraire et polir le diamant de l’argumentation. Et ce, jusqu’à la construction progressive et personnelle d’un esprit critique.
Le langage symbolique, verbal et non verbal, est un langage comme les autres. Comme le français, l’anglais, l’arabe ou le mandarin. Comme le solfège en musique, la programmation numérique, le braille ou la langue des signes… Le langage symbolique est présent à tous les étages de la connaissance y compris celui des religions. Ne pas le maîtriser c’est passer à côté de la question du sens. La question du « pourquoi » au-delà de celle du « comment ».
Certains diront : « Mais à quoi ça sert la religion ? » D’autres diront encore : « Aujourd’hui, nous n’en n’avons plus besoin ! »
Mais quand on aura tout confisqué à la religion, il restera encore l’essentiel : « Interpréter l’existence, lui donner du sens. » (Peter Sloterdijk, philosophe allemand, dans « Faire parler le ciel », Edition Payot)
À ce sujet, voici deux articles à lire et à écouter, à décortiquer et à discuter, à critiquer et à partager.
Et la première page d’un hors-série de la revue « Mon quotidien » (novembre 2021, n°24H)