Lors des dernières journées d’été plus d’une centaine d’acteurs de l’ERE et de l’OCA sont venus se ressourcer au message de Jean-Marie Petitclerc, religieux salésien et éducateur.
Rappel de la formation
Présentation de l’intervenant
On peut tenter de résumer en quelques phrases les grandes lignes de son intervention qui inaugurait deux jours de réflexion sur le sujet suivant : « Dans quel monde vivons-nous ? … ! » :
Une crise qui dure depuis quarante ans s’appelle une mutation…
Cinq grandes mutations caractérisent l’évolution :
1/ Le décentrement du monde (avec au centre l’Occident)
2/ La mondialisation (et sa marchandisation)
3/ La révolution génétique (et ses questions morales)
4/ L’évolution numérique (« Petite Poucette » – Michel Serres)
5/ L’écologie (une prise de conscience incontournable)
Nous sommes à l’ère d’une renaissance avec trois changements :
1/ changement de vision du monde ;
2/ changement de communication ;
3/ changement du rapport à la vérité.
Et trois évolutions sociologiques à considérer :
1/ Le primat de l’affectif sur l’institutionnel : (avant, c’était l’inverse) Par confort personnel, le parent, l’adulte, n’ose plus se confronter à l’adolescent.
2/ Le primat de « l’entre-pairs » sur l’intergénérationnel : Autrefois, la question dans l’accompagnement était : « Comment amener le jeune à soi ? » Aujourd’hui, la question est : « Comment aller vers ? »
3/ Le primat de l’instant sur la durée : Non, les jeunes n’ont pas perdu le sens de l’effort. La difficulté est qu’ils ne s’investissent pas s’il n’y a pas de sens ou d’objectif à cours terme. L’instant prend sens lorsqu’il y a une prémisse d’objectifs.
Au cœur de ces mutations, de ces changements et de ces évolutions les jeunes nous disent :
« Donne-moi à boire !
J’ai soif :
1/ Soif de confiance…
2/ Soif de rencontres…
3/ Soif de justice…
4/ Soif de sens…
En téléchargement : Les notes de Jean-Luc Raynaud.
«Il les embrassa et les bénit, en leur imposant les mains.» Marc 10,16
« S’il fallait trouver un verset qui résume la manière de faire de Don Bosco, on pourrait reprendre celui par lequel les évangélistes concluent la rencontre de Jésus avec les enfants. Il les bénit, il les embrasse en leur imposant les mains.
Bénir, c’est dire du bien. Autrement dit, c’est valoriser.
Embrasser, c’est manifester de l’affection : c’est le pilier de la pédagogie salésienne : sans affection, pas de confiance ; sans confiance, pas d’éducation.
Imposer les mains, c’est sécuriser. Le jeune a besoin d’être sécurisé dans le présent s’il veut relever le défi de grandir.
Aimer, valoriser, sécuriser : tels sont les trois grands piliers de la pédagogie salésienne, initiée par Don Bosco ».
Jean Marie Petitclerc