550e anniversaire de la mort du père de l’imprimerie
Gutenberg s’invite dans les pages des DNA et de l’Ami Hebdo et pourquoi pas, dans les semaines à venir dans les cours de religion au collège et au lycée en Alsace.
Ci-dessous deux articles parus dans la presse locale.
Les IDR et les PDR trouveront également
de quoi alimenter leurs cours en suivant ces liens :
https://ere.alsace/voyage-en-gutenberg-2/
https://ere.alsace/la-bible-de-gutenberg-en-ligne/
Source : DNA du 21 février 2018
Et si Gutenberg avait utilisé son imprimerie à caractères mobiles à Strasbourg, donc bien avant de retourner à Mayence et de réaliser sa fameuse bible ? On n’en dira pas plus mais c’est le canevas du scénario mis au point par Roger Seiter et Vincent Wagner, les deux auteurs de la bande dessinée Gutenberg et le secret de la Sibylle que nous publions à partir d’aujourd’hui, planche après planche (56 au total), et ce jusqu’au 26 avril inclus.
Une façon pour notre journal d’accompagner le 550e anniversaire de la mort du père de l’imprimerie, dans le cadre d’un partenariat noué avec les Éditions du Signe, sises à Eckbolsheim, dont le copieux catalogue de BD s’est enrichi, fin janvier, de ce nouveau titre.
Si le récit de Gutenberg et le secret de la Sibylle est construit comme un thriller dans un Strasbourg au mitan du XVe siècle, le propos développé par Roger Seiter, qui suggère une utilisation originelle de l’imprimerie à Strasbourg, n’en demeure pas moins totalement plausible, à en croire l’historien Georges Bischoff. Rappelons que ce dernier vient lui-même de consacrer un ouvrage à la naissance de l’imprimerie à Strasbourg – Le Siècle de Gutenberg. Strasbourg et la révolution du livre , à la Nuée-Bleue, 360 pages, 25 €.
Source : Ami Hebdo 18 février 2018
http://www.ami-hebdo.com/actu/gutenberg-homme-technique-mysteres/
C’était le 3 février dernier, puisque cet illustre personnage serait décédé ce même jour à Mayence en 1468 et aurait passé dix ans à Strasbourg. Sa vie, malgré un grand nombre d’historiens attachés à le traquer, se raconte surtout à travers les minutes des procès, liés au sort de son entreprise.
Parmi les certitudes, il y a l’élan donné à Strasbourg, après cette formidable technique d’impression que Gutenberg a mis au point en combinant une presse, des caractères mobiles métalliques réutilisables et une encre à la texture adaptée, avec l’adjonction d’huile de lin. La Chine avait déjà mis au point la technique au IXe siècle ! Avec la dynamique impulsée par Gutenberg, Strasbourg est devenue au XVIIe siècle la ville possédant le plus d’imprimeurs en Europe.
C’est donc logiquement que cette journée inaugurale a démarré, au pied de sa statue érigée en 1840, dans le vieux Strasbourg pour une visite guidée a « Sur les traces des imprimeurs ». Aurore Hugenotte du service Culture de la Ville de Strasbourg, a entraîné une cinquantaine de curieux dans les ruelles pour s’arrêter devant plusieurs maisons qui abritaient ces imprimeurs. Arrêt par exemple au coin des rues des Cordonniers et des Serruriers où Johannes Carolus a fait naître en 1605 le premier journal « Relations » une compilation des feuilles rédigées dans les grandes villes. Arrêts aussi au 3 rue de l’Ail, puis au 7, puis au 9 rue de l’Epine où oeuvrait Mentelin…
Petit clin d’oeil ensuite du présent au passé : des élèves en Bac pro au lycée Gutenberg à Illkirch, avec leur professeur
et typographe Bettina Muller, ont réalisé le nom de l’imprimeur avec des images en noir et blanc, liées à cette technique et assemblées pour former chaque lettre, au fil des wagons d’un tram. Tram qui s’est arrêté quelques minutes, place de la République, pour se faire admirer par les officiels, avant la table ronde à la BNU, la Bibliothèque nationale universitaire, « partenaire naturelle » de cette année, comme l’annonçait Alain Colas, son administrateur, en tant que « dépositaire d’une mémoire plurielle avec le livre » : À l’heure des fake news, le livre est un bien commun, avec une information légitimée qui laisse des traces ».
Roland Ries a rendu hommage aux actions de l’Espace européen Gutenberg, une association présidée par Guy Tinsel, qui oeuvre à la création d’un conservatoire et d’un atelier des arts graphiques à Strasbourg : « Ce projet m’intéresse. Strasbourg ne doit pas se laisser distancer par Mayence », estimait le maire de Strasbourg, Mayence possédant déjà un musée qui va même être prochainement agrandi. La table ronde avec des spécialistes allemands et l’historien Georges Bischoff, complétée en soirée par le film de Marc Jampolsky sur l’aventure de l’imprimerie, ont permis de mieux cerner Gutenberg, entre son installation à la Montagne-Verte jusqu’à l’impression des 180 exemplaires de Bible, entre 1452 et 1455, dont il reste encore une cinquantaine d’exemplaires.
Cette après-midi précède de nombreux événements (expositions, visites, promenades littéraires, fête des imprimeurs…). À l’heure de l’autre révolution, celle du numérique, le parallèle a été posé entre l’écrit et le virtuel. Catherine Trautmann a rappelé que la force du livre était d’avoir un texte. Le numérique associe une technologie à un contenu, en imitant le livre. Les contenus sont nombreux, mais les idées le sont moins…
D.H.