Olivier Faron nommé ce jour
Olivier Faron a été nommé recteur de l’académie de Strasbourg en conseil des ministres ce mercredi. Il succède à Élisabeth Laporte.
Que sait-on de lui ?
> Il est proche de la retraite (encore un recteur qui vient terminer sa carrière en Alsace). Un avantage : il n’a pas à courir derrière de la promotion.
> Il est historien – Spécialiste de la période contemporaine (de la révolution jusqu’à nos jours). Donc, a priori, le concordat et le statut local ne lui sont pas étrangers.
> Administrateur général du Conservatoire national des arts et métiers depuis 9 ans, il vient du monde des sciences inondées par la philosophie des Lumières. Mais, il a certainement développé un esprit d’ouverture qui pourrait ne pas opposer le langage scientifique et le langage symbolique. C’est aussi un spécialiste de la formation professionnelle.
> C’était un conseiller de François Fillon lorsqu’il était ministre de l’Education (93-95). Il a davantage œuvré dans le supérieur. Est-ce une des raisons de sa venue à Strasbourg et du départ de Madame Laporte ?
> L’académie de Strasbourg est son premier poste comme recteur.
Olivier Faron s’exprime (dans l’ancien réfectoire des moines au cœur du CNAM) en 2020 sur le thème du service public en temps de crise…
Professeur des universités, Olivier Faron était, depuis 2013, administrateur général du Cnam (Conservatoire national des arts et des métiers). Il a également eu des responsabilités au ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, notamment, en 2011-2012, comme directeur adjoint du cabinet de Laurent Wauquiez. Élisabeth Laporte avait pris ses fonctions à Strasbourg il y a à peine deux ans, en février 2020, un mois avant le déclenchement de la crise sanitaire. Durant cette période complexe pour les établissements scolaires et les familles, elle s’est efforcée « d’accompagner du mieux possible l’académie ». Et part avec le sentiment d’avoir pu également « apporter sa pierre à des chantiers » tels la création du lycée franco-allemand ou en faveur de la politique bilingue.
Sans s’étendre sur les raisons de ce soudain départ, Élisabeth Laporte rappelle que « les recteurs comme les préfets sont nommés ou dénommés à la discrétion du gouvernement ». « Il y a des concours de circonstances ou on ne correspond pas au profil, les raisons peuvent être diverses », élude-t-elle. « J’ai servi mon ministre avec confiance et loyauté. J’ai apprécié les personnels et le dialogue social dans l’académie, ainsi que les liens avec les élus. » Élisabeth Laporte réintègre son corps d’origine à l’inspection générale avant de faire valoir ses droits à la retraite dans quelques mois.