Dans le respect du principe de la neutralité religieuse de l’Etat, le droit local des cultes distingue entre deux catégories d’organismes religieux, ceux qualifiés autrefois de cultes reconnus et qu’on préfère aujourd’hui nommer « cultes statutaires » (Catholiques,
protestants luthériens et réformés fédérés dans l’UEPAL, consistoires départementaux juifs) et les « cultes non statutaires » qui regroupent toutes les autres organisations religieuses. Or la compréhension du statut des cultes non-statutaires, leur place dans la société régionale, et la signification de la distinction entre ces deux catégories d’organisation religieuses ont sensiblement évolué et justifient un examen approfondi.
Une enquête auprès des cultes non reconnus en Alsace (Eglises évangéliques, Eglises protestantes libres, fédérations et associations musulmanes, Eglises orthodoxes, communautés bouddhistes et hindouistes, associations juives hors judaïsme consistorial, anglicans, mormons, témoins de Jéhovah) a été menée sur le terrain.
Le projet sur les cultes non statutaires porté par l’Université de Strasbourg dans le cadre de l’UMR DRES avec le soutien de la ville de Strasbourg et de l’Institut du droit local alsacien mosellan a pour ambition de mieux faire connaître au plan juridique et pratique la
situation des cultes non statutaires et de mettre en valeur les bonnes pratiques facilitant un rapprochement entre ces deux régimes relevant du droit local des cultes.
Le colloque des 18 et 19 juin 2025 aura pour objectif de présenter à un large public les résultats de la recherche menée sur le terrain, de préciser le statut actuel des cultes non statutaires en droit local alsacien mosellan et d’instaurer un débat entre les différents acteurs.
