Les « croix JC »

« Sous réserve » à Noël ?

Il s’agit de la communication de la ville de Strasbourg en vue du prochain « Marché de Noël »

Aussitôt, sur les réseaux et dans la presse, on assite à une levée de boucliers… Par exemple sur Twitter : « Sur le marché de Noël de Strasbourg, les « croix JC » (sic), ravalées au rang de décapsuleurs ou de cendriers, sont autorisées « sous réserve » ? Sous réserve de quoi ? Sans crucifix au bout, Noël disparaît. Mais c’est peut-être l’idée, justement : faire une croix sur Noël… ».

Ci-dessous, plusieurs extraits de presse vont dans le même sens.

Ceci dit, le professeur de religion ne peut être qu’interpellé par le fait qu’au nom d’un laïcisme exacerbé certains tentent de gommer le vocabulaire religieux même lorsqu’il s’agit d’un évènement spirituel aussi installé que la fête de Noël.

Mais plus encore, sans être flagrant dans les commentaires journalistiques, il s’agit là d’un déni de réalité en parlant de « croix JC » occultant, de fait, le terme « crucifix ».

Nous serions reconnaissants à la mairie de Strasbourg de communiquer aux auteurs de cette liste « sous réserve » les questions suivantes :

– Est-ce un trou de mémoire qui au moment d’établir la liste a vu le terme leur échapper ? 

– Est-ce un brouillon de liste qui ne devait pas être publié en l’état et qui n’a pas été relu avant d’être rendu public ?

– Est-ce la méconnaissance de l’objet qui leur a fait choisir une expression néologique (croix JC) ?

– Est-ce la peur d’heurter la sensibilité des religiophobes de tout poil ?

– Est-ce la volonté d’affirmer un refus idéologique de parler le « religieux » ?

– Est-ce la crainte d’être pris pour des adeptes de cette secte juive inventée par un Galiléen prétendu mort sur une croix au temps des Romains ?

– Est-ce une crise d’angoisse qui devant le terme « crucifix » provoque une éruption boutonneuse ?

– Etc.

Il est fort possible que la réponse soit encore ailleurs… La recherche continue !


Le buzz dans la presse nationale et locale : petit échantillon…

Des « croix de JC » sous surveillance au marché de Noël de Strasbourg

Élise Descamps

La mention « sous réserve » accolée aux croix chrétiennes sur une liste des produits autorisés à la vente sur les étals des marchés de Noël de Strasbourg fait polémique. La Ville se défend de vouloir mettre la religion à distance.

Tempête dans un verre d’eau ou vraie alerte en terre concordataire ? La liste des produits autorisés à la vente sur les marchés de Noël de Strasbourg – qui ouvriront dans six semaines –, rendue publique mardi 11 octobre, fait vivement réagir. Parmi plus de 200 produits, certains sont désormais interdits ou autorisés « sous réserve » d’une validation par la ville, qui espère ainsi garantir un marché plus authentique. Parmi les produits sous réserve, on trouve les cendriers, tapis de souris, cravates de Noël, ou encore… les crucifix, que la municipalité nomme « croix de JC ».

« La Ville voulait retirer totalement les croix, pour que ne figure aucun signe religieux, mais elle est revenue sur sa décision sans difficulté, ce n’était pas vindicatif » précise un participant à la réunion qui a eu lieu mi-septembre. « Vouloir potentiellement interdire sur le marché de Noël le symbole de la foi chrétienne est absolument incompréhensible », écrivait aussitôt Jean-Philippe Vetter, l’opposant (LR) dans une lettre à la maire (EELV) Jeanne Barseghian.

Certes, les crèches, étoiles de Noël, angelots et autres santons restent autorisés sans réserve. Mais Jean-Philippe Vetter y voit tout de même « un glissement inquiétant ».« Strasbourg, capitale de Noël, souffre d’un désamour. Nous avons été étiquetés supermarché à ciel ouvert. Les gens veulent un Noël traditionnel alsacien », défend Guillaume Libsig, adjoint à la maire de Strasbourg. Exit, donc, certains produits trop exotiques (comme le pop-corn et les ponchos), ridicules (comme les articles de Noël pour chiens et chats), ou pouvant être achetés toute l’année (comme les bottes et parapluies). Face à ces critères à géométrie variable, le père Franck Guichard, vicaire épiscopal sur la zone pastorale de Strasbourg, estime qu’« ergoter ainsi, c’est une fois de plus reléguer les chrétiens au second plan, alors même qu’il y a des croix partout dans la ville ».

https://www.la-croix.com/France/croix-JC-surveillance-marche-Noel-Strasbourg-2022-10-12-1201237331


Polémique sur la liste des produits interdits au Marché de Noël de Strasbourg

Par Yolande Baldeweck

RÉCIT – La municipalité écologiste est accusée de vouloir faire «la police du bon goût» et de vouloir gommer l’origine chrétienne de cette fête, qui attire deux millions de touristes chaque année.

Dans la novlangue strasbourgeoise, le crucifix est donc devenu la «croix de JC». Et sur les étals du Marché de Noël, qui s’ouvrira le 25 novembre, il sera vendu «sous réserve», au même rang que les cravates, les décapsuleurs et les cendriers, selon la liste des produits interdits et autorisés pour l’édition 2022 adressée par la mairie de Strasbourg aux commerçants. «Qui vendait des crucifix?», s’étonne Bernard Xibaut, chancelier de l’archevêché de Strasbourg. Au «Christkindelsmärik», littéralement le «Marché de l’enfant Jésus» en alsacien, apparu il y a cinq cents ans, «il y a peut-être des croix sur des poteries ou sur les couvertures de livres, au stand des protestants. Mais on y vend surtout des crèches et des santons», observe le prêtre. Et bien d’autres produits qui n’ont plus rien à voir avec Noël.

Selon un participant à la réunion sur le sujet organisée par la municipalité, la croix aurait même figuré sur la liste des objets «interdits à la vente».

https://www.lefigaro.fr/actualite-france/polemique-sur-la-liste-des-produits-interdits-au-marche-de-noel-de-strasbourg-20221011


Le crucifix de la polémique

Les touristes n’y trouveront pas non plus de… crucifix. C’est pourtant un des symboles chrétiens du marché historique de Strasbourg. « Un marché de Noël qui est le marché du ‘Christkindelsmärik’ – le marché de l’enfant Christ – donc sa présence est justifiée à ce niveau-là. L’exclure, si c’est une erreur de communication, il faut juste l’admettre », estime sur TF1 info Olivier Birklé, l’aumônier des forains et des commerçants du marché de Noël. Pourtant, le marché de Noël propose beaucoup plus de crèches et de santons que de crucifix.

L’opposition a vivement réagi à l’annonce de cette liste. « Jésus-Christ serait-il devenu un gros mot? », demande Alain Fontanel (Renaissance), en moquant dans le Figaro « les écologistes qui s’érigent en police du bon goût ». Jean-Philippe Vetter (LR) se demande « s’il ne faudrait plus nommer celui qui est à l’origine de la fête de Noël ».

Marche arrière de la municipalité

Face à la polémique, la maire écologiste de Strasbourg Jeanne Barseghian a fait marche arrière. Mais on ne parle plus de crucifix. La municipalité écologiste a choisi de le désigner par… « la croix de JC ».

https://www.ladepeche.fr/2022/10/12/polemique-au-marche-de-noel-de-strasbourg-letonnante-liste-de-produits-interdits-cette-annee-10730673.php

Chasse au crucifix

La mairie de Strasbourg est-elle en train d’orchestrer une véritable « chasse au crucifix » ? C’est en tout cas ce qu’on pourrait croire à la lecture des publications et commentaires qui affluent sur les réseaux sociaux depuis la diffusion ce mardi 11 octobre par le quotidien les Dernières Nouvelles d’Alsace de la liste des produits et articles interdits à la vente et ceux autorisés « sous réserves » lors du traditionnel marché de Noël de Strasbourg. La raclette, la tartiflette ou encore le champagne font partie des produits alimentaires interdits. Le grog de Noël ou encore la bière chaude sont autorisés « sous réserves ». Bottes de Noël et parapluies font quant à eux partie des produits non-alimentaires interdits. Et les crucifix, appelés par la mairie dans cette liste « croix JC », sont quant à eux… autorisés « sous réserves ».

https://fr.aleteia.org/2022/10/12/les-crucifix-bannis-du-marche-de-noel-de-strasbourg/

Les « Croix JC »

Résumé du premier épisode : début octobre, les services de l’Eurométropole de Strasbourg ont adressé aux commerçants non-sédentaires et forains un mail intitulé « Produits autorisés Strasbourg Capitale de Noël 2022 ». En pièce jointe : une liste des produits interdits, autorisés et autorisés « sous réserves » pour cette année.

Cette liste interdit casquettes et ponchos mais autorise bonnets et aumônière. Les articles de Noël pour chiens et chats c’est non, les tirelires ou kits de broderie, c’est oui. Pour la partie circuits courts, halte à la tartiflette, place à la munstiflette. Côté fromage toujours, pour la raclette, c’est non. Cerise sur le gâteau, les « Croix JC », les crucifix pour faire clair, sont autorisés, mais « sous réserves »… Au pays du fromage, la colère suscitée par l’interdiction de la raclette le dispute d’ailleurs à l’autorisation « sous réserves» d’un symbole chrétien dans une fête chrétienne.

https://c.dna.fr/societe/2022/10/11/la-ville-agite-les-reseaux-sociaux-pour-une-liste-de-produits-interdits-au-marche-de-noel



Intervention de François-Xavier Bellamy au Parlement européen le 15 décembre 2021, dans le cadre du débat sur les « Lignes directrices de la Commission européenne sur le langage inclusif ».