Programmes de religion du second degré

Tout ce qui est enseigné dans cette discipline
de la 6e à la terminale en Alsace

Promulgués par les autorités religieuses, les programmes de religion pour les collèges et les lycées sont au service des professeurs de cette discipline et à la disposition du plus grand nombre afin que ceux qui le désirent soient informés de ce qui est enseigné dans les établissements publics de l’Académie de Strasbourg.

Une base commune pour une plus grande liberté pédagogique

Après 5 années de travail, les GDR (groupes de recherche) constitués de PDR volontaires ont finalisé les programmes pour les 7 niveaux du notre système éducatif secondaire. 70 trajectoires avec leurs compétences spécifiques et 210 exemples à développer en fonction des réalités de terrain de chacun.

Ces programmes ont pour objectifs :

  • de répondre aux besoins actuels d’un apport culturel religieux favorisant la compréhension du monde  ;
  • de participer, à leur juste place, au développement d’un meilleur vivre et faire ensemble ;
  • de donner à notre discipline une visibilité et de rendre transparents nos enseignements ;
  • de cadrer la rédaction de contenus multiples au service des pratiques enseignantes.


Le programme « ERE » au collège en 4 verbes

Au plus près de la psychologie classique des tranches d’âge, 4 étapes du développement du collégien sont plus particulièrement prises en considération dans le cadre des programmes de la discipline « ERE ».

> Se repérer (10-12 ans en sixième)
Se retrouver le plus petit dans un nouvel environnement oblige à consacrer du temps et de l’énergie à se reconstituer des repères. Ces repères doivent être identifiés, nommés, décryptés. Comment prendre une place, la sienne, au milieu de ses pairs, dans un système contraignant et une diversité de cultures ? Comment donner à l’autre l’opportunité de prendre également la sienne ? Le programme « ERE » aborde ce questionnement comme un véritable projet dont l’enjeu est de s’installer au collège en élève responsable de lui et des autres, fier de son comportement citoyen et de sa vocation d’homme ou de femme à créer du bonheur.

> Se questionner (11-13 ans en cinquième)
Des mythes s’écroulent d’autres naissent. La curiosité l’emporte sur tous les fronts. Le jeune, préadolescent, cherche à trouver par lui-même les réponses à ses questions. Il s’agit alors de l’outiller afin que le rationnel ne balaye pas le rêve, que la logique n’écrase pas l’imagination, que le scientifique ne jette pas le spirituel aux oubliettes de l’enfance parce que trop enfantin, trop infantile. Le programme, dans le cadre de l’enseignement de la religion pour les élèves de cinquième, traverse le réel de leur quotidien pour se projeter dans un monde toujours à découvrir, toujours à bâtir, toujours à aimer.

> S’enraciner (12-14 ans en quatrième)
Qui suis-je ? Pourquoi moi ? Que faire ? Les questions existentielles affluent avec les confusions et les malentendus d’usage lorsque l’on crie sa soif de vivre à un environnement qui semble sourd et hermétique. Ordonner ce remue-méninge ne consiste pas à régimenter ses passions mais à apprivoiser ses émotions et ses sentiments. Canaliser son besoin de liberté conduit d’abord à creuser le lit de ses traditions, de sa culture, de sa religion. Le programme conçu pour les élèves de quatrième donne à la fois libre cours à la fougue du torrent et au flegme du fleuve apaisé.

> S’affirmer (13-15 ans en troisième)
Comme le monde ne s’arrête pas à la porte de son jardin, il faut aller plus loin pour cueillir l’essentiel. L’adolescent en prend conscience et les choix qui s’ouvrent devant lui l’obligent à passer sous les fourches caudines de la réalité. Lorsque les peurs s’envolent avec ce qui lui reste d’enfance, la diversité devient un atout. Non seulement, il peut, de lui-même, s’aventurer au bout du monde, mais il n’est plus seul pour l’inventer plus beau, plus grand et plus solidaire. Le programme « ERE » participe au développement de ces jeunes hommes et femmes, croyants ou non, capables de convictions profondes installées sur des valeurs sûres.

Le programme « ERE » au lycée en 3 expressions

Au plus près de la psychologie classique des tranches d’âge, 3 étapes du développement du lycéen sont plus particulièrement prises en considération dans le cadre des programmes de la discipline « ERE ».

> Élargir ses représentations (14-16 ans en seconde)
L’entrée au lycée constitue une étape charnière dans la vie d’un adolescent. Il va goûter différemment sa capacité à organiser son temps entre ses études, ses passions et ses relations. Le programme « ERE » doit lui venir en aide pour poser, en toute quiétude, ce qui peut constituer parfois un fardeau bien lourd à porter ou à supporter. Quelles sont les références sur lesquelles s’appuyer pour se construire un référentiel de valeurs, quelques principes pour la vie ? Comment faire le tri dans ce qui occupe et préoccupe l’esprit jusqu’à parfois écarter de l’essentiel ? Où trouver quelques éléments de réponse permettant de lâcher ses représentations initiales et accepter de grandir en sagesse autant qu’en taille ?

> Entrer en dialogue (15-17 ans en première)
Une quête sans fin conduit les élèves de première à chercher les clés indispensables afin de mieux connaître le monde qui les entoure en s’intéressant, de façon non « confessante », au domaine du religieux dans l’histoire et leur histoire, dans l’actualité et leur actualité. Pour ce faire, les programmes « ERE » visent à aider ces élèves à acquérir une compétence sine qua non à l’épanouissement de toute personne : le dialogue. Le dialogue rapproche, rassemble, relie les hommes et les femmes quelles que soient leurs origines, leurs cultures et leurs convictions. Le dialogue, art de vivre l’altérité et de faire société, est une compétence intrinsèque à toute relation qu’il faut acquérir, développer, enrichir tout au long de son existence.

> Agir en toute responsabilité (16-18 ans en terminale)
Le temps des grandes décisions qui ouvrent ou ferment des perspectives d’avenir approchent. L’année de terminale oblige l’élève à choisir telle orientation, à renoncer à telle autre, à accepter ses limites, à assumer ses décisions. Pour se forger une personnalité, sans tomber dans l’individualisme, il convient de conquérir son identité propre. Pour se tisser un réseau où le communautaire l’emporte sur le communautarisme, il convient de s’appuyer sur des modèles.  Les programmes « ERE » déclinent, avec les outils didactiques qui sont les siens, les valeurs de la République. Ils ont pour prétention d’aider chaque élève, croyant ou non-croyant, à se situer comme citoyen d’une communauté universelle plus libre, plus juste et plus fraternelle.